Comprendre Le Salaire des Intermittents du Spectacle: Guide Complet
Le monde du spectacle est souvent perçu comme glamour et pétillant, une vie d’artiste parsemée d’éclats et de moments forts. Pourtant, pour de nombreux artistes, ce métier a une autre réalité, celle d’une vie d’intermittence, de périodes de travail intensif suivies de moments d’inactivité. La nature intermittente de ce travail a conduit à la création d’un système spécifique d’indemnisation, duquel les revenus des artistes dépendent souvent. Cet article décompose l’intermittence du spectacle, son historique, son fonctionnement, ainsi que les changements récents et leurs implications sur le salaire des intermittents.
Qu’est-ce qu’un intermittent du spectacle ?
Un intermittent du spectacle est un artiste ou technicien de spectacle vivant ou enregistré, qui travaille de façon non continue. Ci-dessous, nous détaillerons l’origine de ce régime et le nombre d’intermittents concernés.
Historique de ce régime spécifique d’indemnisation
Le régime d’intermittence du spectacle a été créé en 1936 avec les premiers accords collectifs dans le secteur du spectacle. Il reconnaissait la spécificité du travail intermittent et répondait à la difficulté pour les artistes et techniciens de travailler de manière continue.
Au fil des années, le régime est devenu essentiel dans la structure du secteur culturel en France. Il permet aux artistes de travailler sur des projets de longue durée en percevant une indemnité pendant les périodes de chômage.
Le nombre d’intermittents concernés par ce régime
Selon les chiffres de Pôle Emploi, en 2020, plus de 110 000 personnes en France étaient inscrits en tant qu’intermittents du spectacle.
Cela comprend toutes sortes d’intermittents, d’artistes et techniciens du spectacle vivant aux réalisateurs de cinéma ou de télévision.
L’indemnisation des intermittents du spectacle : comment ça marche ?
Pour percevoir une indemnisation, un intermittant doit justifier d’un certain nombre d’heures travaillées sur une période de référence.
Calcul et modalités de versement de l’allocation
L’indemnisation de l’intermittent du spectacle s’appuie sur un système de points acquis en fonction du nombre d’heures travaillées. Il est ensuite transformé en jours indemnisés.
L’indemnisation est calculée sur la base de la moyenne des salaires perçus pendant la période de référence, dans la limite de certains plafonds. Le versement de l’indemnisation se fait chaque mois.
Quelle indemnisation pour les intermittents du spectacle en 2020 ?
Pour mieux comprendre le système et ses implications, revisons les chiffres de l’indemnisation des intermittents pour l’année 2020.
Part de jours indemnisés depuis l’ouverture de droit
Les intermittents du spectacle ont bénéficié en moyenne de 243 jours indemnisés en 2020.
Indemnisation mensuelle versée moyenne brute en €
L’indemnisation moyenne mensuelle brute en 2020 était de 1300 €.
Part de l’indemnisation dans le revenu perçu
L’indemnisation a représenté en moyenne 67% du revenu total des intermittents en 2020.
Les effets de l’année blanche et de l’aménagement des conditions de réadmission
En raison de la crise sanitaire, le gouvernement a mis en place une année blanche pour les intermittents, prolongeant leurs droits jusqu’au 31 août 2021. Cette mesure a donné lieu à des dépenses d’indemnisation accrues visant à amortir le choc de la crise.
Des dépenses d’indemnisation en hausse lors de l’année blanche pour amortir le choc de la crise
Les dépenses d’indemnisation ont augmenté de 20% en 2020 pour atteindre 1,3 milliard d’euros.
Dépenses d’indemnisation et recettes au titre des annexes 8 et 10
Les recettes de l’Unédic au titre des annexes 8 et 10, qui définissent le régime d’assurance chômage des intermittents, ont atteint 650 millions d’euros en 2020.
Ratio entre depenses d’indemnisation et recettes au titre des annexes 8 et 10
Ce ratio révèle que pour chaque euro collecté, 2 euros ont été versés aux intermittents en allocations chômage en 2020.
Résumé des points clés :
Rubrique | Données pour 2020 |
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Nombre d’intermittents | Plus de 110 000 |
Jours indemnisés | 243 jours |
Indemnisation moyenne mensuelle brute | 1300 € |
Part de l’indemnisation dans le revenu total | 67% |
Dépenses d’indemnisation pendant l’année blanche | 1,3 milliard € |
Recettes au titre des annexes 8 et 10 | 650 millions € |
Ratio entre dépenses d’indemnisation et recettes | 2 pour 1 |